Afin de pratiquer les textes avec sagesse il est bien utile
d’écouter les commentaires de nos grands frères. Voici les quatorze
entrainements à la pleine conscience de l'ordre de l'inter être ainsi
que les commentaires de Thai sur chacun d'eux.
Le premier discours du dharma que le Bouddha a donné traitait des Quatre Nobles Vérités. La Première Vérité est dukkha, la présence de la souffrance. C’est le point de départ de toute pratique bouddhiste. Si nous ne nous rendons pas compte que nous sommes malades, nous ne chercherons pas à nous faire soigner, et nous ne pourrons pas guérir. La Deuxième Vérité traite de la cause de la souffrance, la Troisième du pouvoir de l’abolir, et la Quatrième indique comment le faire. Ces vérités sont des vérités libératrices. Mais nous ne pourrons aller à la recherche des trois dernières si nous n'acceptons pas la première. La souffrance peut avoir un pouvoir thérapeutique, elle peut nous aider à ouvrir les yeux. La conscience de la souffrance nous encourage à rechercher la cause de ce qui se passe en nous et dans la société. Mais nous devons être prudents. Trop de souffrance peut détruire notre capacité d’aimer. Nous devons connaître nos limites, rester en contact avec les horreurs de la vie aussi bien qu’avec les choses merveilleuses. Tandis que la Première Vérité parle de la présence de la souffrance dans la vie, la Troisième Vérité nous encourage à y chercher la joie et la paix. D'aucuns considèrent le Bouddhisme comme trop pessimiste parce qu'ils mettent surtout l'accent sur la Première Vérité et pas assez sur la Troisième. Le Bouddhisme Mahayana prend grand soin d’insister sur la Troisième Vérité. Il parle du saule vert, du bambou violet et de la pleine lune comme étant des manifestations du vrai Dharma.
Nous sommes intimement connectés les uns aux autres. Quand nous sommes paisibles e theureux, nous ne causons pas de souffrance à autrui. De même, quand nous essayons d’alléger la souffrance des autres, nous nous sentons paisibles et heureux. Pratiquer ne signifie pas seulement pratiquer pour soi, c'est pratiquer également pour les autres et pour la société tout entière. C’est le sens du Grand Véhicule ou Mahayana: s’aider et aider les autres pour se libérer et libérer les autres.
Les maîtres spirituels qui conseillent de ne pas prêter attention aux problèmes du monde (tels que la faim, l’oppression, la guerre et l’injustice sociale,) mais de se concentrer seulement sur sa pratique, n’ont pas vraiment compris le sens du Mahayana. Bien sûr nous devons pratiquer en comptant notre respiration, en méditant et en étudiant les Sutras, mais pourquoi faisons‐nous tout cela? Pour être conscients de ce qui se passe en nous et dans le monde. Ce qui se passe dans le monde se passe également en nous et vice‐versa. Une fois que nous voyons cela clairement, nous ne pouvons pas ne pas prendre position et agir. Quand un village est bombardé et que des enfants et des adultes souffrent de blessures et meurent, est‐ce qu’un Bouddhiste peut rester assis sans bouger dans son temple intact? En vérité, s’il est sage et plein de compassion, il trouvera des moyens de pratiquer le Bouddhisme en aidant les autres. Pratiquer le Bouddhisme, c’est, dit on, voir dans sa propre nature et devenir un Bouddha. Si nous ne sommes pas capables de voir ce qui se passe autour de nous, comment pouvons‐nous voir notre propre nature? Il y a une relation entre la nature du soi d’un Bouddhiste et la nature de la souffrance, de l’injustice et de la guerre. Voir la vraie nature des armes mondiales, c’est voir notre véritable nature.
Rester en contact avec la réalité de la souffrance, c’est rester sain d’esprit et cela nourrit notre source de compréhension (prajna) et de compassion (karuna). Nous renforçons ainsi notre volonté de pratiquer le Chemin du Bodhisattva. “Les êtres vivants sont innombrables; je m’engage à les aider à traverser sur l’autre rive". Si nous nous coupons de la réalité de la souffrance, cet engagement n’aura pas de sens. Aider les enfants à voir et à comprendre les souffrances des êtres humains et des autres créatures nourrit leur compassion et leur compréhension. Nous devons pratiquer cet entraînement quotidiennement. Chaque action, que ce soit manger un sandwich ou dépenser de l'argent, est une occasion de pratiquer la Pleine Conscience. Nous devons pratiquer à chaque moment de la vie quotidienne et pas seulement dans la salle de méditation.
Quatrième Entraînement : Conscience de la souffrance
Conscients que le regard profond sur la nature de la souffrance peut nous aider à développer notre compréhension et notre compassion, nous sommes déterminés à revenir à nous-mêmes pour reconnaître notre souffrance, pour l’accepter, l’embrasser et l’écouter avec l’énergie de la pleine conscience. Au lieu de la fuir et de la masquer par le recours à la consommation, nous ferons de notre mieux pour pratiquer la respiration consciente et la marche méditative afin de regarder profondément ses racines. Nous sommes conscients que c’est seulement en les appréhendant que nous trouverons le chemin de la cessation de la souffrance. Une fois notre propre souffrance pénétrée, nous serons capables de comprendre celle des autres. Nous nous engageons à trouver tous les moyens : contact personnel, téléphonique, électronique, audiovisuel ou autre... pour nous éveiller à la souffrance actuelle présente partout dans le monde. Nous chercherons à aller vers ceux qui souffrent afin de comprendre leur situation et de les aider.Le premier discours du dharma que le Bouddha a donné traitait des Quatre Nobles Vérités. La Première Vérité est dukkha, la présence de la souffrance. C’est le point de départ de toute pratique bouddhiste. Si nous ne nous rendons pas compte que nous sommes malades, nous ne chercherons pas à nous faire soigner, et nous ne pourrons pas guérir. La Deuxième Vérité traite de la cause de la souffrance, la Troisième du pouvoir de l’abolir, et la Quatrième indique comment le faire. Ces vérités sont des vérités libératrices. Mais nous ne pourrons aller à la recherche des trois dernières si nous n'acceptons pas la première. La souffrance peut avoir un pouvoir thérapeutique, elle peut nous aider à ouvrir les yeux. La conscience de la souffrance nous encourage à rechercher la cause de ce qui se passe en nous et dans la société. Mais nous devons être prudents. Trop de souffrance peut détruire notre capacité d’aimer. Nous devons connaître nos limites, rester en contact avec les horreurs de la vie aussi bien qu’avec les choses merveilleuses. Tandis que la Première Vérité parle de la présence de la souffrance dans la vie, la Troisième Vérité nous encourage à y chercher la joie et la paix. D'aucuns considèrent le Bouddhisme comme trop pessimiste parce qu'ils mettent surtout l'accent sur la Première Vérité et pas assez sur la Troisième. Le Bouddhisme Mahayana prend grand soin d’insister sur la Troisième Vérité. Il parle du saule vert, du bambou violet et de la pleine lune comme étant des manifestations du vrai Dharma.
Nous sommes intimement connectés les uns aux autres. Quand nous sommes paisibles e theureux, nous ne causons pas de souffrance à autrui. De même, quand nous essayons d’alléger la souffrance des autres, nous nous sentons paisibles et heureux. Pratiquer ne signifie pas seulement pratiquer pour soi, c'est pratiquer également pour les autres et pour la société tout entière. C’est le sens du Grand Véhicule ou Mahayana: s’aider et aider les autres pour se libérer et libérer les autres.
Les maîtres spirituels qui conseillent de ne pas prêter attention aux problèmes du monde (tels que la faim, l’oppression, la guerre et l’injustice sociale,) mais de se concentrer seulement sur sa pratique, n’ont pas vraiment compris le sens du Mahayana. Bien sûr nous devons pratiquer en comptant notre respiration, en méditant et en étudiant les Sutras, mais pourquoi faisons‐nous tout cela? Pour être conscients de ce qui se passe en nous et dans le monde. Ce qui se passe dans le monde se passe également en nous et vice‐versa. Une fois que nous voyons cela clairement, nous ne pouvons pas ne pas prendre position et agir. Quand un village est bombardé et que des enfants et des adultes souffrent de blessures et meurent, est‐ce qu’un Bouddhiste peut rester assis sans bouger dans son temple intact? En vérité, s’il est sage et plein de compassion, il trouvera des moyens de pratiquer le Bouddhisme en aidant les autres. Pratiquer le Bouddhisme, c’est, dit on, voir dans sa propre nature et devenir un Bouddha. Si nous ne sommes pas capables de voir ce qui se passe autour de nous, comment pouvons‐nous voir notre propre nature? Il y a une relation entre la nature du soi d’un Bouddhiste et la nature de la souffrance, de l’injustice et de la guerre. Voir la vraie nature des armes mondiales, c’est voir notre véritable nature.
Rester en contact avec la réalité de la souffrance, c’est rester sain d’esprit et cela nourrit notre source de compréhension (prajna) et de compassion (karuna). Nous renforçons ainsi notre volonté de pratiquer le Chemin du Bodhisattva. “Les êtres vivants sont innombrables; je m’engage à les aider à traverser sur l’autre rive". Si nous nous coupons de la réalité de la souffrance, cet engagement n’aura pas de sens. Aider les enfants à voir et à comprendre les souffrances des êtres humains et des autres créatures nourrit leur compassion et leur compréhension. Nous devons pratiquer cet entraînement quotidiennement. Chaque action, que ce soit manger un sandwich ou dépenser de l'argent, est une occasion de pratiquer la Pleine Conscience. Nous devons pratiquer à chaque moment de la vie quotidienne et pas seulement dans la salle de méditation.
Nous remercions le Centre de méditation de l'Estrie d’où nous provient ces commentaires.